Boucle cyclotouristique de Barfleur

Le port se dévoile dans son intégralité lorsqu’on le découvre depuis le Cracko, idéal pour faire un pique-nique. Il ne reste rien du port médiéval, ses infrastructures actuelles ont été définies au XIXe siècle.

Il possède depuis longtemps un grand pouvoir d’attraction : dès le IXe siècle, les vikings venus de Scandinavie s’y installent. Les pélerins venant d’Angleterre débarquaient à Barfleur pour rejoindre à pied le Mont-Saint-Michel. Au XIXe siècle, poètes, écrivains et peintres ont souvent fréquenté ses rues et ses quais.

C’est en 1966 que ce médaillon a été scellé sur un rocher à l’entrée du port, pour commémorer le 900ème anniversaire de la construction du Mora. Cette esnèque, connue sous le nom de drakkar, construit à Barfleur, par la volonté de la Duchesse Mathilde et pilotée par un barfleurais, Etienne, deviendra le navire ducal pour traverser la Manche lors de la conquête normande de l’Angleterre en 1066.

Dans l’église se trouve une maquette du « Faune », un navire à trois mâts barque carré, construit en 1830 à Bayonne. Dufour, son dernier commandant, réalisa cette maquette et sa fille l’offrit à l’église de Barfleur en 1891 à la naissance de son fils, le peintre Paul Blanvillain.

« La Visitation » est situé dans le bras nord du transept. Ce tableau du XVIe siècle est issu de l’atelier du peintre flamand Maerten de Vos d’Anvers (1532-1603). Cette oeuvre met en scène la rencontre de Marie, Elisabeth, Joseph et Joachim.

Deuxième plus grand phare d'Europe, il culmine à près de 75 mètres de hauteur. On l'appelle le phare de l'année car il possède 365 marches, 52 fenêtres, 12 paliers et 7 petites marches pour aller jusqu'à la lanterne. Sa lumière a une portée de 50 km (100 km par temps clair). Il croise la lumière du phare de la pointe Sainte-Catherine sur l'île de Wight.

L'origine de ce nom viendrait de "Roule baril". Autrefois, les navires transportaient les marchandises contenues dans des tonneaux. Celles-ci étaient parfois frauduleuses, comme le tabac. Ce petit port était réputé pour la débarque de produit de contrebande où l'on roulait les barils.

Le hameau de Denneville, qui veut dire littéralement "lieu où habitaient des Danois", comprend trois manoirs dans la même rue, tous les trois datant du XVIe siècle : le manoir des Tourelles, avons son "montoir", quatre marches pour aider à monter à cheval. Le manoir de l'Epine, construit en 1524 par la famille de Hennot, il aurait accueilli le corsaire Révillais, François Leclerc, appelé "Jambe de Bois". Le manoir du Broc tire son nom de Gauthier du Broc, petit seigneur qui vécut sous Henri 1er. Plus tard, le fief devient la propriété de la famille Hennot.

Remarquez, au départ de votre randonnée, le Manoir de l’Abbaye, également nommé Tour de la Baronnie, est situé en face de l’église, avec sa tour d’escalier du XVIe siècle. Ses meurtrières étaient à l’origine la propriété de l’Abbaye du Voeu de Cherbourg.

L'église recèle d'exceptionnelles richesses artistiques. Si le clocher en bâtière datant du XIIIe siècle a été conservé, l’édifice a été reconstruit et agrandi en 1763.
Entre 1879 et 1881, Guillaume Fouace, peintre originaire de Réville, a réalisé 19 toiles illustrant la vie du Christ, celle de la Vierge Marie ainsi qu’une vue de Saint-Pierre de Rome. On la surnomme parfois la chapelle Sixtine du Cotentin.

Sur votre parcours, retrouvez un oratoire ainsi qu’un remarquable lavoir au Mont Rôty, et la fontaine Saint-Firmin au lieu-dit « Ivedale ».

Cette église est une belle construction du début du XIIIe siècle. Elle se compose d'une nef et d'un bas côté. Elle a été remaniée entièrement au XVe siècle. Dans le cimetière, on peut voir la tombe de la famille d'Alexis de Tocqueville. On trouve aussi un grand buste en bronze de l'écrivain, auteur de la démocratie.

Homme politique, philosophe et historien, il est aussi le précurseur de la sociologie. Alexis est né à Paris, en 1805, dans une famille de l'aristocratie, il est par sa mère arrière-petit-fils de Malesherbes, ministre de Luis XVI et défenseur du roi devant la convention. Après avoir séjourné un an aux Etats-Unis, Alexis écrit "de la démocratie Amérique". Cet ouvrage lui vaudra d'être élu à l'académie française à l'âge de 36 ans seulement.