Vindefontaine

Située à 100m du point de départ, elle fait allusion à l'origine du nom de la commune : Vindefontaine. Selon les données toponymiques que l'on consulte, il peut s'agir d'une source qui aurait donné les noms Vindefons, Vinum Fontis, Vin de Fontaine ou encore Ondefontaine (fontaine dans laquelle on peut se voir). Une autre source mentionne le mot scandinave Wide (voir) qui, retranscrit, donna Videfontaine puis Vindefontaine. Une troisième origine fait allusion au passage de religieux qui vinrent se désaltérer à la fontaine St Martin où l'eau se serait changée en vin dans leurs bouches d'où le nom Vinum de fonse, vin de la fontaine, Vindefontaine.

Ferme pilote du canton de la Haye du Puits au milieu du siècle dernier ; le colombier et les restes d'une tour basse subsistent de la seigneurie du XVIe siècle. Cette exploitation d'environ 300 hectares est exploitée depuis trois générations par la famille Duvernois.

Le lavoir nommé « la Pèlerine » est situé au village de la Videgrainerie. L'entourage du lavoir est confectionné avec des carreaux de terre fabriqués par les potiers de la commune.

D'une superficie de 58 ha, elle doit son nom à l'héritière du sieur Châteaubrilland qui se suicida, provoquant la confiscation des biens par le roi qui lui donna ce nom au XIIe siècle. Cette lande est aussi liée au roman de Barbey d'Aurevilly « l'Ensorcelée » (1844). Clotilde Mauduit dite « la Clotte », une vieille femme, amie de l'héroïne, tuée à coups de pierres à l'issue de l'inhumation de l'Ensorcelée à laquelle elle avait voulu assister malgré son infirmité, aurait été trainée derrière un cheval à cet endroit où l'abbé Juggan la découvrit sans vie.

Aux alentours de 1850, environ 300 personnes habitaient au village et vivaient de l'activité potière. Une dizaine d'artisans, dont les plus connus étaient les Le Danois, fabriquaient toutes sortes d'objets utilitaires, décoratifs, religieux et notamment les pots à beurre pour l'exportation du beurre. La terre argileuse qui était la matière première et le bois qui servait à la cuisson étaient prélevés dans la lande de Mortefemme toute proche, le kaolin mis en décoration venait de Saint-Sauveur-le-Vicomte.

L'abbé Godefroy, curé de la paroisse de 1858 à 1880, fut le fondateur de la chapelle à Vindefontaine. Cette chapelle se voulait le relais du message que la Sainte Vierge avait transmis à Mélanie et Maximin lors de son apparition le 19 septembre 1846 dans la commune de la Salette-Fallavaux en Isère. Cette chapelle fut construite en 14 mois par des paroissiens et des ouvriers bénévoles et le 9 juin 1867, l'abbé Godefroy eut la permission de conserver jour et nuit le Saint Sacrement dans la chapelle. Depuis cette date, des milliers de pèlerins se réunissent dans la chapelle et sur l'esplanade pour rendre hommage à la Sainte Vierge le dimanche le plus proche le 19 septembre.

Son transept et son choeur datent de la fin du XIIIe siècle, début XIVe siècle. Son imposante tour carrée domine les marais de la Sèves et de la Douve. Le sommet est décoré de modillons comprenant un canal qui recueille les eaux de pluie en les dirigeant vers des gargouilles ; les colonnes des murs se terminent par des visages d'ange ; cadran solaire. Le maître-autel en bois peint et doré du XVIIIe siècle est entouré de Saint Martin et de Saint Joseph. La statue en calcaire polychromé de la Vierge à l'enfant du XIVe est cassée Monument Historique en 1914.