L'île Tatihou a accueilli après guerre un centre de rééducation par le travail pour des jeunes gens en placement judiciaire ou familial. La collecteuse et conteuse Marie Lemoine a recueilli les récits de vie des personnes qui ont vécu sur l'île à cette époque. Elle met ces témoignages en voix et insère, entre les mots, les notes de l'accordéon de Margot Fleury. En parallèle, elle y a associé un travail de création plastique autour de photographies de coques de bateaux qui se trouvent rassemblées dans l’abri à bateaux du musée maritime.
Sa démarche de plasticienne a rejoint celle de la collecteuse afin d’établir un parallèle : préserver la mémoire des embarcations (Craquelures des couches de peinture successives, rouilles, empreintes diverses du passage du temps ) avant que les travaux de restauration n’effacent tout souvenir, tout témoignage de l’usage, de l’usure.